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Kona, toujours un rêve lointain et toujours ma motivation.

par JP Leclerc 17 Octobre 2014, 16:51 Divers

Kona, toujours un rêve lointain et toujours ma motivation.

Octobre, nous sommes dans le Kona week et tous mes médias sociaux sont envahis de photos, de vidéos, de status Facebook, de Tweets, d’articles des plus grands magazines et sites de triathlon du monde, tout en référence à la course des courses.

Toute la semaine je suis les différentes activités, les potins des pros, les amis qui trippent ben raide d’y être via FB, et moi je rêvasse à si j'y étais aussi et chacune de mes sessions d’entrainement sont remplies de pensées dans cette direction.

Puis samedi dernier c’étais la Coupe Stanley du triathlon, le tant attendu Championnats du monde d’Ironman de Hawaï.

Malgré un petit weekend au Saguenay, rien ne pouvait m’empêcher de regarder ce grand évènement. Trop motivé, on se tappe la longue sortie de 30km de course le matin afin d’être ready à 12h tappant pour suivre la première étape en live steaming. Mon application Ironmobile déborde avec tous mes amis et connaissances québécoises qui prenaient le départ et je veux absolument suivre leur progression durant la journée.

S’en suit un souper de famille où le portable est posé sur une commode en back ground. Tout juste dans mon champ de vision afin que je puisse être témoin de la victoire de mon boy Kienle et de la remontée infernale de Rinny. Bref, je ne manque pas grand-chose de la course (même si ca dur 9h!) et tout ca en rafraichissant au 10minutes mon app afin de voir la progression québécoise.

Kona, toujours un rêve lointain et toujours ma motivation.

Je suis un mordus, un fan, un tri geek, je rêve donc depuis longtemps d’un jour pouvoir participer à la course mythique qu’est Kona. De ramasser ma précieuse médaille et de mettre un check sur ma liste personnelle d'objectifs. Mais aussi et surtout de pouvoir vivre cette semaine pré-course et de sentir cette énergie sur la grosse île, envahit par les meilleures triathlètes longue distance au monde.

Cette course est la raison pour laquelle j’ai lacé mes chaussures la première fois, que j’ai effectué mon premier 25m dans une piscine en pensant mourir et de dépenser un gros montant (à l’époque) pour l’achat de mon premier vélo de route.

Bref, Kona est la raison principale de m’entrainer si fort, j’y pense souvent, presque tout le temps (à l’entrainement!). Je suis un gars de but et d’objectif, cette compétition est mon but ultime, mon rêve. Je suis "jeune" dans ce sport, j’ai beaucoup à apprendre côté entrainement, compétitions…Je progresse rapidement, mais je sais aussi qu’il me reste énormément de travail avant d’être au niveau. Je ne suis pas défaitiste, mais plutôt réaliste.

 

Malgré le fait que je crois en mon potentiel, que je suis quelqu'un de très déterminé et que j’ai une excellente éthique de travail, bien malheureusement pour moi, obtenir une qualification pour cette course est devenue très difficile, et ce pour trois raisons principales.

Les lava fields

Les lava fields

Des plateaux plus relevés

La première raison est que le sport gagne beaucoup en popularité ces dernières années, donc plus de gens le pratique. Ce qui résulte en un bassin plus relevé de concurrents.

Des athlètes solides, compétitifs et surmotivés débordent sur les courses de la WTC. Tout comme moi, ils n’ont en tête qu’une chose, être le plus rapide possible, tout ca drivé par la tant convoitée qualif pour Kona.

Le niveau chez les age grouper à monté énormément, ce qui rend l’obtention d’un podium (et souvent accompagné d’un spot aussi!) vraiment très difficile. Par exemple au Maryland cette année, bien que je n’ai pas obtenu le résultat escompté, même en réalisant mon objectif le plus agressif soit 9h30, cela ne suffisait pas. Pas seulement de quelques poignées de secondes…mais bien d’une quinzaine de grosses minutes minimum, temps qui demande un effort exponentiel à atteindre, passer la barre des 10h.

Bref, dans mon cas, il me faudra être absolument trop bien préparé, avoir une journée A où tout va bien et sans pépin, avoir un peu de chance qu’un autre conçurent fasse une crevaison disons, puis peut-être que je serais en mesure de l’avoir…mais encore là, je crois que le roll-down sera une avenue probable…

Kona, toujours un rêve lointain et toujours ma motivation.

Je ne suis pas arrivé dans le sport à la bonne époque.

Pour la même raison que mentionnée plus haut, ainsi que parce qu’il y avait un temps où les 2000 spots réservés à Kona étaient distribués sur une poignée d’évènements. Donc durant un évènement, leurs nombres étaient assez élevés, ce qui en "facilitait" (un peu) l’obtention. Reste que les meilleurs étaient qualifiés, mais disons qu’au lieu d’un 9h15-9h20 pour t’assurer une place, tu pouvais t’en sortir avec un temps plus modeste et tu avais ton ticket pour les Worlds. Disons que les chances étaient plus grandes pour la loto ;)

 

Maintenant il n’y a pas moins d’une quarantaine d’évènements Ironman, et il continue de pousser une nouvelle course toute les deux semaines. Ce qui dilue de beaucoup le nombre de places disponibles par évènement.

Encore une fois au Maryland, chez les 30-34ans (mon groupe d’âge), seulement 2 spots étaient dispo et le tout gagné en 9h12 (second en 9h15), ca ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur. Bien sûr ca envoie la crème de la crème, mais n’empêche que de très bons athlètes n’auront p-e jamais la chance de réaliser leurs rêves et se font un peu couper l'herbe sous le pied…

J'ai espoir, mais je ne me cache pas la tête dans le sable, j'aurais moins rushé il y a 10 ans! ;)

Le fameux finish

Le fameux finish

Le fameux phénomène du drafting

Je crois définitivement que ce fléau à une influence directe sur l’obtention (ou non!) d’un spot à Kona

Certains athlètes sont sans gêne et prêt à tout pour obtenir ce qu'ils veulent et ce, quitte à tricher. Le problème du drafting est omniprésent sur les courses qui sont pourtant sans-drafting de la WTC et il semble qu’ils ne veulent pas mettre d’effort à trouver une solution pour enrayer ce problème.

Donc, plusieurs tricheurs font d'excellents temps vélo comme ils se collent aux roues des autres afin d'aller chercher l'aspiration. Certains sont même en gang pour s'entraider...

Donc de un, ils font des temps vélo canons, mais en plus s'étant bien reposer les jambes à tricher, ils sont dans la meilleure condition possible (considérant avoir roulé quand même 180km) pour courir un excellent marathon. Ils ont finalement un avantage significatif sur les deux sports les plus longs de l’évènement. Le drafting a donc une importante influence sur les résultats et nous, les athlètes clean, en subissons les conséquences directes.

Je refuse de tricher, quitte à ne jamais obtenir ma place à Kona…entêté peut-être, mais j’ai des principes et je ne me sentirais pas bien d’être sur la ligne de départ sachant au fond de moi que je n’ai pas obtenu mon spot de façon légale. 

Cette même affirmation nous amène à avoir une réflexion sur ce même type de personne et l’utilisation possible de produits dopants dans notre beau sport…je n’aime mieux pas y penser car ca me rend dingue!

 

Pour terminer

Sur ces belles paroles et cette petite réflexion, je suis toujours motivé à block dans ma quête du Graal du triathlon. Comme depuis mes débuts en triathlon, je suis prêt à mettre tous les efforts et sacrifices nécessaires afin d’atteindre mon objectif et un jour, moi aussi avoir les pieds dans l’eau claire du Kona pier en attendant le coup du légendaire canon.

 

Très hâte de vous dire…Aloha! En 2015 peut-être?

 

JP on the road to Kona

1,2,3 Kienle, Hoffman & Frodeno

1,2,3 Kienle, Hoffman & Frodeno

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