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Race Report: Ironman Mont-Tremblant 2016

par JP Leclerc 31 Août 2016, 19:35 Triathlon

Race Report: Ironman Mont-Tremblant 2016

L’été à défilé trop vite et déjà nous en sommes à l’aube de ma 5e tentative sur la mythique distance Ironman. Autant la saison a passée rapidement, qu’autant je suis content et presque soulagé que cette grosse compétition approche. Car un cycle d’entrainement d’IM est difficile sur le corps, le moral et le social en prennent un coup. En fait, quand tu as des objectifs audacieux et un tempérament excessif comme le mien, la recette est bonne pour atteindre les buts, mais peut facilement venir aussi brimer d’autres sphères importantes de la vie ;)

 

La préparation générale a été rondement bonne et après 4 ans ensemble, Bart a tenté une approche différente cette année. Depuis mes débuts avec lui, j’ai franchis, année après année, des étapes dans ma progression. Je n’ai jamais eu de plateaux au niveau de mes performances, mais j’ai toujours eu des problèmes physiques sur la seconde partie du marathon sur Ironman...

 

Ce qui est génial avec mon coach, est qu’il a une excellente capacité d’adaptation aux différents athlètes qu’il entraine. Il est aussi très ouverts et informé, donc il n’as pas peur de tenter des choses et d’aller dans certaines directions différentes de sa philosophie de base, ou de prendre des avenues qui pourraient fonctionner sur ses autres poulains. Car au fond, tous les athlètes sont différents, alors une recette n’est pas toujours bonne et efficace pour tous. Alors après une année d’adaptation et d’apprentissage ensemble, il savait à quel moineau il avait affaire, tant par ma capacité à encaissé de gros volume et intensité, que par mes putains de crampes aux jambes après 20-25km du marathon…

Pour y remédier, nous avons mis beaucoup d’importance sur la course à pied en me clanchant de très longs brick run (vraiment longues!) et énormément de race pace. Une périodisation sur 10 jours au lieu de 7 afin d’optimiser et espacer les big days pour en faire un en plein mercredi.

Vague 35-39 ans

Vague 35-39 ans

Race Day - Swim

 

Je passe une bonne nuit pre-race, j’imagine qu’on s’y habitue?! Le stress de la veille et du matin ne sont vraiment pas comparable à avant. J’arrive donc à la plage bien relax, surchargé de jus de betteraves Beet-It, et le bedon plein car j’ai pu manger sans problème et crainte de vomir, donc ready à faire face à cette longue journée qui s’annonce pluvieuse.

 

Vague #2 à 6h45, je prends le départ sur la seconde ligne et je dois dire que pour une toute première fois, je suis chanceux d’avoir un départ sans problème, ni coups, ni bouillons ou autres trucs plates lors du passage de la washing machine.

 

Mon résumé de nage sera assez court et direct en bullet points, car ma nage est sans histoire outre que :

-Les feelings sont vraiment supers bons, je me sens sur une nage du tonnerre,

-Le premier stretch vers la première bouée rouge me semble vraiment proche vus de la plage, mais finalement beaucoup trop loin une fois dans l’eau,

-En tournant le premier virage, il y a de putains de bonnes petites vagues et ça brasse pas mal,

-Je draft à la perfection un gars pour un bon 15-20 mins (thanks to SwimSmooth Montréal!),

-Après 3k, pour une fois mes épaules ne sont pas en feux,

-J’aperçois sur le retour un pace de 1:39/100m et je me sens définitivement sur un PB type swim (1h03),

-Ca ne finis plus…

-Je pousse vraiment fort et ça avance bien,

-Toujours loin…

-Let’s Go, je pousse,

-Enfin, je suis à la vertical,

-Shit 1h07…

 

Conclusion de la saison; maudit qu’il est difficile de jauger l’effort Vs la vitesse réelle en eau libre…Je pense que c’était une nage lente du au remous, car les temps en générale sont assez slow.

Crédit: QK Shop (Jo Martinet)

Crédit: QK Shop (Jo Martinet)

Becik

 

J’embarque sur le bike et la météo est parfaite, nuageux mais pas froid, donc on ne cuira pas sur le prochain 5h d’effort comme en 2015.

 

Je suis motivé et surtout positif, en plus armé d’un plan de nutrition conçu par Stéphanie Jamain, que j’ai l’intention de suivre à la lettre afin de ne pas chier ma course comme la précédente édition.

 

Première embuche, pas de power sur mon Garmin!? Je crois qu’il y a eu une mauvaise connexion entre mon Rotor INpower, mon Garmin Edge 500 et TOUS LES AUTRES bebelles comme les heart rate moniteur et autres power meter sur les vélos voisins. Pas de panique, quoique je veux absolument rouler au power avec tous les vents annoncés. Je reset mon head unit une fois seul sur la route et voilà les watts son back!

 

Pour le premier 30 minutes tout roule, même pas mal vite. Subitement la pluie attendue pour 12-13h se pointe à grosses gouttes. Pas mal plus tôt qu’attendus, au moins il ne fait pas froid et mon faible taux de gras du moment ne me fera pas congeler comme un tit poulet. Ça roule en TA sur la 117, je remonte à 37kmh sans trop dépasser les 77-80% du FTP désiré. Je me doute aussi que le retour sera tout comme au 70.3, full vent de face…

 

Il peut, et même fuckin fort à en pincer le visage dans les descentes, en plus il vente pas mal. Par contre, je continue de manger au 20mins, tout rentre bien de ce côtés là et malgré la vitesse qui drop, les watts sont bons et le moral aussi. Avant St-Jovite, on peut pousser à nouveau et c’est vraiment le fun.

 

Le moment moins le cool est sur le retour de la Montée Ryan, il pleut tellement que les rigoles d’eau me font vraiment peur. J’essaie d’éviter de rouler dedans pour prévenir l’aquaplanage, mais vraiment je ne trip pas et je ne descends inévitablement pas très vite…Je ne me planterai pas ici aujourd’hui!

 

 

Having some kind of fun

Having some kind of fun

La première erreur dans mon pacing est quand je brule une belle grosse cartouche en passant devant le crowd vers Duplessis et je pense que je le payerai plus tard. Sinon cette section semble facile, mais surtout très courte, malgré la chienne des ruisseaux d’eau sur la route, et j’en suis déjà à entamé mon second tour.

 

L’histoire presque identique se répète sur le deuxième loop, mais avec un second Duplessis paaaaas maaal plus dur et paaaaas maaal plus long. Honnêtement, je suis cassé sur la dernière heure et j’ai mal au bas du dos et dois m’étirer par moment. Peut-être un manque de volume sur le bike...ma faute...

 

 

Power graph

Power graph

Très décevante portion à vélo (5h15), quoique on target au niveau de l’effort (226w avg et 234w np) et super constant sur l’intensité (VI prêt de 1.03). Je l’ai joué safe car je voulais vraiment bien courir off the bike cette année, mais j’ai aussi été beaucoup influencé par la météo et ma crainte de chuter.

 

Par contre, j’arrive en T2 bien motivé, plein d’énergie sous une température maintenant idéale comme je ne suis plus le cul sur le vélo, ce qui est une très bonne nouvelle afin de bien partir la càp!

Datas

Datas

Crédit: QK Shop (Jo Martinet)

Crédit: QK Shop (Jo Martinet)

The Marathon

 

Ma bête noire, mes échecs sur cette étape sont toujours dans ma tête et je sais que tout vas se jouer à la mi-parcours. Mais la table est mise car je suis confiant en mon training, plein d’énergie comme j’ai bien mangé et bus, mon effort vélo a été super contrôlé (bon un peu trop même!) puis la température fraiche et nuageuse est parfaite pour moi. Je me permets même un baisé à ma belle Sarah en sortant de la tente, vraiment je veux m’énergisé, avoir du fun et être hyper positif!

 

Les jambes sont au rendez-vous, mais pas trop overpace et je passe facilement les premières difficultés en sortant du village. Ensuite, je mets ca sur le cruise et suis tout sourire en croisant les amis sur le parcours. Nous ne sommes pas encore beaucoup à avoir débutés la partie de course à pied et le feeling est incroyable de dépasser solidement des coureurs. En entrant sur le petit train du Nord je suis à 4:36/km, en super contrôle et tout juste sous le pace cible (4:40). Tout va super bien pour cette seconde portion, qui est flat and fast. Le retour vers le village comporte ses obstacles, mais sans trop affecter mon énergie, mon pace et surtout ne réveillent aucunes crampes aux jambes. Mon mot d’ordre est toujours : POSITIF, car quand je commence à crasher physiquement, le mental crash souvent aussi.

 

Premier tour sans aucun arrêt (une première!) en 1h38 donc bingo-bango sur l’allure cible! Normalement je suis très down de devoir me taper un second tour, mais là je suis en feux et…positif ;) Let’s do this!

Race Report: Ironman Mont-Tremblant 2016

Le premier bout plus difficile se passe encore bien, disons moins aisément qu’il y à 2h, même que je décide de power hiker la première bosse pour garder toutes mes forces. J’ai un coup de moins bien vers le 28e, en croisant Bart je lui dis que je feel moins au top. Cependant, c’est plus un manque de jus et les cuisses qui commencent à faire mal et non les crampes. Avec mon entrée dans le hurt box, je sais aussi que le mental flanche et je dois me ressaisir pour rester dans la game car j’eu même des pensées noires du genre : bah arrêtes ca là, j’tanné…

 

Premier stop à l’aid station 1 sur le ptit train, je marche d’un bon pas et me bourre de drinks et de gels. Je repars de plus belle, mais j’ai déjà envie de prendre un autre break…je me motive à ne pas stopper avant la mi-chemin et crime ça fonctionne! J’ai donc surpassé mes envies de marcher et même que j’avance malgré tout sous les 5:00/km. Petit stop au turn-around, on refait le plein et c’est reparti. Le retour dans la partie plus tough passe rondement assez bien, mais c’est quand même le temps que ça finisse et mon allure en prend un petit coup.

 

Drôle à dire mais le second lap passe "vite" et je suis en mesure de finir le dernier 2 km assez fort et même que je suis assez frais pour sprinter jusqu’à l’arche marquant la fin.

On parle ici d’un personal best sur le marathon dans un Ironman, même si je suis à 10 minutes de mon objectif A, 3h31 demeure ma meilleure course à vie.

Race Report: Ironman Mont-Tremblant 2016

Au Final

 

En voilà un autre dans la poche et je ne sais même pas quel temps j’ai fait…malgré une journée plutôt lente, je me crois au moins sous les 10h, mais je manque le sub 10 de 2 petites minutes. Mais bon, même tout juste sous les 10h, je n‘aurais surement pas été satisfait car ça demeure loin de mon but de temps et surtout loin d’un spot pour Kona.

 

Je ne peux donc dire mission accomplie, mais ça me montre que je peux courir pas trop mal après autant de vélo. Tout ça me laisse donc en réflexion sur mes aptitudes à performer sur le long, car je regarde beaucoup d’autres athlètes que je côtoie en entrainement et définitivement je n’arrive pas à sortir un bon Ironman overall. Je ne remettrai pas ca la saison prochaine, on mets le projet sur la glace pour un temps...

 

Merci à coach Bart pour le training et le support et les autres BC présents comme mes athlètes Mathieu Rocheleau qui à détruis le marathon (3h24), Félix Lefebvre qui retranche 30 mins (10h34) puis Sylvain Levaillant et David Bélanger qui sont maintenant des IRONMAN!

BartCoaching décroche le triclub div 3 champions :)

 

Finalement à nos supers sponsors : En particulier Skechers Performance, Enve (On the Edge), Garneau, Compressport, Smith, Xact Nutrition, Techno Cycle, HUUB Design, Momentum Solution Vélo, Remise à Zéro, Broken 7, Beet It sport, Naak.

 

Course: Ironman Mont-Tremblant

Lieu: Mont-Tremblant, Qc, Canada

Date: 21 Août 2016

Distance: 140.6 Ironman (3.8k nage, 180k vélo, 42.2k course)

Temps: 4:49:11

Rang: 12/257 H35-39, 70/2480 OA

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